sHISTOIRE
Au temps des Croisades de 1096 à 1291

D'après l'Histoire du Languedoc, par Dom Vaissette, nous savons qu'en 1248, Guillaume de Séguier, seigneur languedocien sous le pontificat d'Innocent IV, prit part à la septième Croisade, terminée en 1268.

Les textes ne recensent pas d'évènements particuliers à cette époque, et l'histoire de Villaudric ne commence à être connue qu'à partir du XI ème siècle grâce aux chartes qui mentionnent le nom de cette communauté et relatent quelques faits de son histoire locale.

Ainsi, en 1213, la guerre des Albigeois a sans doute eu pour principal théâtre la partie sud du comté de Toulouse avec Muret pour capitale, mais qui intéressa d'abord la vallée du Tarn toute entière et les localités situées au nord de la région toulousaine parmi lesquelles se détachait Villaudric. La fin de la guerre des Albigeois marque une date importante pour notre région, car c'est à cette époque que commence la suprématie du Nord sur le Midi, de Paris sur Toulouse, de la langue d'Oïl sur la langue d'Oc.

La seigneurie de Villaudric, comprise dans le bailliage et district de Villemur, envoya deux consuls en cette ville "Castrum de Villamuro" pour prêter serment, le dix des Calendes de décembre, en l'église Saint-Michel, avec pleins pouvoirs de représenter la bastide de Villaudric "Bastida de Villaudric" (Annales de Toulouse, par Lafaille).

Huit ans après, surgit un différend au sujet des délimitations et bornages des églises et dixmaires de Saint-Cristal Saint-Christophe, consulat de Villeneuve-lès-Bouloc, entre Arnaud de Villemur, abbé de Saint-Sernin de Toulouse d'une part, et Raymond de Montpézat, prieur du monastère Notre-Dame de la Daurade, au nom de l'église Saint-Julien de Villaudric dont il était le seigneur, d'autre part. Une sentence arbitrale prononcée le 17 juillet 1279 ordonna la délimitation et le bornage des lieux. Ces accords furent consignés, énoncés et spécifiés sur instrument (1). Nous devons reconnaître qu'un grand nombre de communautés reçurent de leur seigneur une charte de coutumes déjà au XII° siècle. Cette charte, fruit d'une longue et précieuse expérience, s'est avérée plus tard comme la base même de nos institutions communales.

(1) Instrument est un vocable usité à cette époque pour désigner un acte notarié public.