LA PESTE

A la guerre, vient s'ajouter le fléau de la peste qui provoque une mortalité de la population jamais égalée.

La Peste noire de 1347 :

C'est le premier épisode de la peste recensé en Europe et de loin le plus meurtrier.

Le port de Gênes est un port de commerce très actif. Les Génois ne craignent pas les échanges avec les contrées éloignées : ils ont établi un comptoir à Caffa, sur les rivages de la mer Noire.

Au milieu de l’année 1347, les Tartares font le siège de la ville. Les génois croient au miracle quand ils voient les Mongols lever le siège. Mais avant de disparaître, les barbares jettent par dessus les murailles des corps de guerriers morts dont l’aspect est repoussant et l’odeur épouvantable : des pestiférés (c'est la 1ère guerre bactériologique).

Les Génois chargent en hâte leurs bâteaux, ignorant qu’ils emmènent avec eux les germes du fléau le plus assassin que l ’humanité doit connaître.

Pendant l’été 1347, ils font relâche à Constantinople. La ville est aussitôt infestée.  En automne, c'est le tour de la Sicile. Les navires sont refoulés à Gênes où leur réputation maudite les a précédé.

A la Toussaint, ils jettent l’ancre à Marseille. En quelques semaines, la ville est anéantie et la peste prend pied sur le continent. Par bâteau, la peste gagna Bordeaux, la Rochelle, l’Angleterre (commerce du vin), les ports du Nord de l’Europe…

En 3 ans, tout le continent se trouve contaminé.

En 5 ans la peste tue 25 millions d’individus, soit environ la moitié de la population de l’Europe ou le tiers de la population du monde connu. Il y a 100 000 morts à Venise, 25 000 morts à Lyon (la moitié de la ville), 50 000 morts à Paris. Il meurt 500 personnes par jour à l ’Hôtel Dieu. Les médecins sont impuissants à soigner les malades.

La société est totalement désorganisée. Ceux qui le peuvent fuyent les villes, emmenant parfois la maladie avec eux. Les religieux ferment les monastères, le Pape déclare que l’on peut mourir sans absolution. Il bénit le Rhône qui charrie des monceaux de cadavres. Il autorise les dissections pour découvrir l’origine du mal. Il s’oppose à tous les excès qui ne manquent pas de survenir : vols, pillages, crimes, libations et fornication.

L’année 1350 fut déclarée année sainte : 1 200 000 pèlerins se rendirent à Rome, seulement 100 000 survécurent.

Après une absence de quatre siècles, la planète toute entière va connaître 370 années d'épidémies de peste qui se renouvelleront jusqu'en 1760, chaque fois moins meurtrière, avec une cadence plus ou moins constante de 3 à 4 épidémies par siècle écoulé.

Dans les textes se rapportant à la peste de 1620, on note que des mesures d’hygiène publique sont prises : quartiers de ville isolés et gardés, fermeture des portes de la ville, quarantaine pour pénétrer dans les villes, intervention du clergé auprès des malades, prise de conscience des responsables.

Les derniers cas signalés :
1920 à Hambourg,
1982 à Albuquerque aux États Unis.

Symptômes de la maladie :

Même si l'on ne connaissait pratiquement rien sur la vie des bacilles, des microbes et des bactéries, les gens apprirent très vite qu'il fallait éviter de toucher et de s'approcher des malades contaminés qui souffraient de fièvre et de chaleur insupportable, d'étouffements ressentis, de douleurs insoutenables aux aines et aux aisselles avec apparitions de bubons (cloques purulentes), étourdissements, pouls rapide, vertiges.

(sources sites Internet peste histoire).

Pour conjurer l'avancée du fléau, les habitants de Villaudric, avaient organisé une procession autour du village, le 20 janvier, autour de Saint Fabien. En raison de cette circonstance, ce jour-là fut depuis lors chômé et fêté religieusement par la population.

(sources monographie Escudié). (1413-1414, Histoire du Langudedoc de Dom Vaissette).

 

 

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