1789 - LA PERIODE REVOLUTIONNAIRE
LES COMMUNES.

Le 22 décembre 1789, sont créées des communes, par les lois du 14 et du 22 décembre 1789, et les municipalités constituées d'un maire et d'un conseil de trois membres (dans les petites communes). On leur adjoint six notables (membres doubles) et l'on forme le Conseil Général de la Commune : tous sont nommés par les citoyens actifs, pour deux ans. Le bureau n'est nommé que pour un an. Le Maire n'a pas d'adjoint. Le 4 décembre 1793, les procureurs de la Commune sont remplacés par les agents nationaux. Dans les petites communes, la Convention nomme un agent municipal et un adjoint. Tous les agents municipaux des petites communes forment la minicipalité du canton. Il n'y a plus ni maires, ni adjoints, mais des officiers ou agents municipaux

 

Les documents locaux concernant la période révolutionnaire, pourtant minutieusement tenus, ont en grande partie disparu. Les Etats généraux s'ouvrent le 5 mai 1789 à Versailles. Ils comprennent douze cents membres : trois cents pour la noblesse, trois cents pour le clergé et six cents pour le Tiers-Etat. Le Tiers-Etat, auquel se joignent les membres du Clergé, prend sur la proposition du député Legrand, le nom d'Assemblée Nationale. Dans les séances mémorables des 4, 6, 7, 8 et 11 août 1789, cette Assemblée abolit entièrement le régime féodal, les juridictions et droits seigneuriaux et tous les privilèges. L'article 5 vise principalement la suppression des dîmes et des redevances de toute nature qui tiennent lieu de main-morte. Celles-ci sont perçues sous quelque dénomination que ce soit par les bénéficiéres et tous gens. L'Assemblée Nationale décide qu'après approbation royale, les arrêtés du 4 août et jours suivants seront envoyés aux municipalités et aux corps administratifs pour être portés à la connaissance de tous les Français.

 

La municipalité de Villaudric fait bon accueil aux lois nouvelles et les fait transcrire sur un registre spécial par le secrétaire Richard. Les Villaudricains lui doivent une re-connaissance spéciale, pour son habileté du maniement de la plume d'oie. Il transcrit sur ce seul registre que possède encore la commune : Les déclarations du Roi, ses lettres patentes, la déclaration in extenso des Droits de l'Homme et du Citoyen, et tous les procès-verbaux des séances de l'Assemblée nationale.

Pour se conformer à la loi qui "était de justice et de raison", les administrateurs du district de Toulouse font apposer les scellés sur les divers papiers et documents. Ces documents consistent en procédures criminelles et civiles, enquêtes et contre-enquêtes rendues par le juge avant la Révolution.

Le 26 mars 1792, ordre est donné à la municipalité de Villaudric de se transporter à Bouloc, cy-devant greffier, pour lever les scellés.

C'est grâce aux nouveaux registres de l'Etat-civil commencés le 1er janvier 1793, que nous apprenons la nomination de Pierre Bouziguet, le 27 décembre 1792, pour consigner sur chacun d'eux les naissances, les décès et les mariages des citoyens et citoyennes de Villaudric. Pour se conformer à la loi du 20 septembre 1792, ce premier registre fut paraphé par le citoyen Ayral, président du district de Toulouse, et clos le 17 Messidor, an III de la République une et indivisible (5 juillet 1794). Le registre suivant, commencé le 23 Vendémiaire de l'an IV (15 octobre 1795).

 

HISTOIRE